En sanskrit, kriya signifie cérémonie, travail, ou encore action créatrice. Les kriyas sont des exercices physiques et spirituels qui permettent d’atteindre Sausha, la propreté physique et mentale, la première vertu du Niyama.
Kriya Yoga
En sanskrit, kriya signifie cérémonie, travail, ou encore action créatrice. Les kriyas sont des exercices physiques et spirituels qui permettent d’atteindre Sausha, la propreté physique et mentale, la première vertu du Niyama. La pureté de Sausha fait surtout référence à la nature de nos actions et intentions. Par pureté on entend pas seulement une hygiène de vie mais un profond travail sur soi qui doit nous conduire à identifier les causes de nos impuretés. Il s’agit donc d’évacuer tout ce qui peut nous polluer tant d’un point de vue physique que d’un point de vue mental. Niyama s’attache à la relation que nous entretenons à nous-même, et décrit un ensemble de règles de vie personnelles, pour développer une pleine harmonie.
Outre Sausha, Niyama contient Santosha, le contentement et la gratitude, Tapas, la discipline, la régularité, Swadhyaya, l’étude de soi et des textes sacrés, Ishvarapranidhana, la célébration du sacré. Comme toujours dans le yoga, le kriya a une dimension spirituelle extrêmement forte. Le Kriya yoga (ou pratique du yoga) se fait selon trois modalités inséparables : un effort soutenu, la conscience intérieure de soi, et l’abandon à la volonté divine. Le Kriya yoga est pratiqué en vue d’atténuer les causes de souffrance et de permettre le samâdhi.
C’est une technique avancée du pranayama, le contrôle de l’énergie vitale appartenant au raja yoga. Dans le yoga de Patanjali, le Kriya renforce et revitalise les courants subtils d’énergie vitale (prana) situés dans la colonne vertébrale et le cerveau. Son enseignement complexe se fait de manière graduelle car il en existe six niveaux et l’on passe à chaque fois à un niveau supérieur, toujours plus fin et plus subtil. Mais avant de rentrer dans les détails, revenons d’abord à un peu d’Histoire et aux origines du Kriya Yoga de Babaji.
Babaji, le yogi-Christ
Le kriya est une approche psycho-physiologique du yoga qui trouve ses origines dans les textes les plus anciens. Le kriya est évoqué aussi bien par Krishna, une figure prophétique de la culture indienne qui y fait référence dans la Bhagavad Gita que par Patanjali ou Sri Yukteswar qui expliquait à ses disciples que c’était l’instrument permettant de précipiter l’évolution de l’homme. Une grande figure du XXème siècle, Paramahansa Yogananda a su donner au Kriya Yoga toute sa dimension en s’appuyant sur le divin Mahavar Bajaji. Il l’évoque dans un ouvrage majeur du yoga contemporain et dont on dit que c’est le seul livre que Steve Jobs aurait téléchargé sur sa tablette, « Autobiographie d’un yogi » un livre best seller écrit en 1946 et qui participa grandement de populariser le yoga en occident et notamment le Kriya Yoga.
Soyons clair Mahavar Babaji appartient à la mythologie de la culture hindoue, à ces divinités indiennes qui ont à la fois une dimension prophétique et spirituelle et participent par leur légende à véhiculer de maitre en maitre les enseignements du yoga et la perpétuation des textes sacrés. On le surnomme le yogi-Christ. Cet immortel est un avatar, terme qui en sanskrit signifie « descente ». Un avatar est une exception dans l’économie de l’univers; son corps, absolument pur, est une condensation de rayons lumineux, affranchie de toute redevance envers la nature; il ne jette pas d’ombre et ne laisse aucune empreinte en marchant.
Paramahansa Yogananda révéla ainsi l’existence de ce maitre yogi, un yogi immortel qui aurait habité des siècles dans l’Himalaya près du temple himalayen de Badrinath à l’instar de nombreux ascètes vivant dans le dépouillement le plus complet. Babaji était à ses yeux un grand Siddha, un être qui avait transcendé les limites de l’enveloppe humaine et participait en secret à l’éveil de l’humanité. Babaji est né en 203 après Jésus Christ, ses parents lui donnèrent le nom de « Nagaraj » ce qui signifie roi des serpents et renvoie immanquablement au Kundalini. Enlevé à l’âge de cinq ans, il erra longtemps parmi des mendiants ascétiques avant de rencontrer ses gourous Boganathar et Agastyar qui lui permirent d’atteindre l’illumination à l’âge de 12 ans et l’immortalité physique à l’âge de 16 ans.
Il serait ensuite apparu au cours des siècles pour aider l’humanité à réaliser Dieu graduellement. Il aura alors assisté dans leur travail nombre d’enseignants spirituels autour du monde. Dans un passé plus proche il aurait ainsi transmis vers 1861 les enseignements du Kriya Yoga à Lahari Mahasaya et aurait poursuivi cette transmission à d’autres maîtres dont Sri Yukteswar le guru christique de Yogananda une trentaine d’années plus tard. Après dix années au côté de son Guru, Yogananda affirma que Babaji se révéla à lui et lui confia la mission de répandre les enseignements du Kriya Yoga en occident. Ce qu’il fit de 1920 à 1952. Il aurait d’ailleurs en 1952, année de sa mort atteint le Mahasamadhi, le but ultime des maîtres yogi, un véritable état de sainteté, prouvant par là toute la force des enseignements du Kriya Yoga -Paris. La légende voulant qu’à sa mort, son corps installé dans une crypte de Los Angeles n’aurait pas entamé son processus de décomposition avant 21 jours. Paramahansa Yogananda a créé le Self-Realization Fellowship en 1920 afin de faire connaître le Kriya yoga. Dans ses textes, il déclarait que le Kriya yoga était connu de Jésus-Christ et de ses disciples. Yogananda laisse un livre qui a été marquant en occident. Il a fait aussi l’objet d’un film sorti en 2016 qui montre son impact sur certaines figures célèbres tels que Georges Harrison ou Steve Jobs.
Mais la diffusion du Kriya Yoga connait d’autres vecteurs. Depuis 1942, Babaji avait commencé à préparer deux âmes de l’Inde du Sud pour qu’elles puissent disséminer le Kriya Yoga : S.A.A. Ramaiah, un jeune géologue diplômé de l’Université de Madras et V.T. Neelakantan, journaliste de renom et élève de Annie Besant, la présidente de la Société Théosophique et mentor de Krishnamurti. Babaji apparût à chacun d’eux, séparément, avant de les réunir pour qu’ils puissent travailler à sa Mission. Entre 1952 et 1953, Babaji dicta trois livres à V.T. Neelakantan : « The Voice of Babaji and Mysticism Unlocked »; « Babaji’s masterkey to All Ills »; « Babaji’s Death of Death ». Babaji leur révéla ses origines, sa tradition et son Kriya Yoga. Le 17 octobre 1952, ils fondaient à la demande de Babaji l’organisation du « Kriya Babaji Sangham » qui devait diffuser l’enseignement du Kriya Yoga de Babaji. En 2003, ces trois livres ont été publiés en un volume unique « The Voice of Babaji », par l’Ordre des Acharyas du Kriya Yoga.
Comme les autres maîtres de la tradition des 18 Siddhas, Babaji a abandonné tout son être au divin, même la conscience des cellules de son corps physique. Ces Siddhas, après avoir vécu l’union avec Dieu ou la Réalité Ultime sur le plan spirituel, ont fait l’expérience de l’abandon et de la transformation de leur intellect, de leur corps mental, vital et ultimement de leur corps physique. Les Kriyas ou techniques utilisés permettent de préparer leurs corps inférieurs à la descente de la divinité. Prises dans leur ensemble, ces techniques sont connues sous le nom de «Kriya Yoga Siddhantham» , des techniques yogiques pratiques qui permettent d’atteindre la perfection finale dans la réalisation de Dieu ou de la Vérité.
Les Kriyas, 144 techniques en 5 phases
Le Kriya Yoga de Babaji est donc l’art scientifique de l’union de l’Être à la Réalité Absolue par la Réalisation de Soi. Il comprend un ensemble de 144 techniques ou «Kriyas», regroupés en 5 phases ou catégories. Des techniques de « nettoyage » destinées à purifier le corps et l’esprit en se débarrassant des toxines tant physiques que mentales. Il nous sera difficile de décrire l’ensemble de ces techniques qui méritent un apprentissage auprès d’une personne qualifiée car elles sollicitent les asanas, le prana, les mudras, les bandhas, les chakras, les mantras et constituent un enseignement holisitique d’une grande complexité. Retenons les cinq phases du Kriya Yoga de Babaji :
1. Le Kriya Hatha Yoga
Il comprend les «Asanas», ou postures de relaxation, les «Bandhas», ou verrouillages musculaires, et les «Mudras», ou gestes qui ensemble favorisent la santé, la paix et l’éveil des principaux centres d’énergie, les «Chakras». Babaji a choisi une série de 18 postures particulièrement efficaces, qui sont enseignées par étapes et par paires. On ne se soucie pas du corps physique pour son seul bien-être mais parce qu’il est le véhicule ou le temple du Divin.
2. Kriya Kunadalini Pranayam
Cette puissante technique de respiration est un exercice pour éveiller l’énergie latente et la faire circuler à travers les 7 principaux chakras, de la base de la colonne vertébrale jusqu’au sommet de la tête. Quand elle se réveille, la Kundalini remonte tel un serpent par la moelle épinière – du sacrum au sommet de la tête – activant, lors de son ascension, un à un, nos sept chakras, et qui constituent depuis près de 5 millénaires dans la médecine ayurvédique, ces centres d’énergie subtile situés le long de notre canal central. Elle monte ainsi à travers les nadis par lesquels circule le prana dans notre corps.
3. Kriya Dhyana Yoga, la méditation, ou l’art scientifique de la maîtrise de l’esprit
Cela amène à nettoyer le subconscient, développer la concentration, la vision et la clarté mentale, pour éveiller l’intuition et la créativité, et réaliser le «Samadhi». L’état de méditation ne s’acquiert pas par la seule volonté mais par une pratique concrète d’exercices que les combinaisons de postures et de respirations du yoga favorisent.
4. Kriya Mantra Yoga
La répétition mentale de sons subtils pour éveiller l’intuition, l’intellect et les Chakras. Les mantras deviennent un substitut au bavardage mental centré sur le «je» et facilite l’accumulation de grandes quantités d’énergie. La répétition du mantra est donc un moyen de détourner le mental, de le faire taire, pour atteindre la quiétude, et plus loin un état supérieur de conscience. Et les vibrations créées par la répétition de ces phonèmes vont imprégner le corps et l’esprit et avoir des effets sur les plans mental, psychique, énergétique.
5. Kriya Bhakti Yoga
Le bhakti yoga est la voie de la compassion, un moyen d’exprimer son amour pour sa personne et ses semblables et pour l’univers tout entier. Sans atteindre ou chercher à atteindre une quelconque entité suprême, on peut du moins atteindre une forme de paix intérieure. Pour atteindre notre bhakti, il faut se débarrasser des pensées égoïstes, accepter l’idée que nous laisserons derrière nous l’ensemble de nos possessions, et c’est à cette condition que nous pourrons atteindre l’union avec Dieu, avec l’Infini.
Les bienfaits du Kriya yoga
Le Kriya Yoga -Paris permet donc une transformation intégrale de l’individu sur tous les plans de l’existence: physique, vital, mental, intellectuel et spirituel. Chacun peut le pratiquer et ainsi trouver la paix et le bonheur. Les peurs et les pensées négatives provoquent en effet un déséquilibre dans le système nerveux, ce qui instaure le déséquilibre dans les fonctions physiques. C’est l’une des causes de nombreuses souffrances, telles que l’insomnie, l’anxiété et la dépression.
Une pratique régulière du Kriya yoga favorise la détente physique et mentale et développe une force de volonté dynamique. Faisant usage de la respiration, de la force vitale et d’une attention concentrée, ces techniques permettent de faire circuler consciemment une grande quantité d’énergie dans le corps, purifiant et renforçant de manière systématique toutes les parties du corps à tour de rôle.
Le Kriya yoga permet de ralentir les activités des poumons, du coeur et du système nerveux, une plus grande tranquillité du corps et de l’esprit en limitant les pensées négatives. Pour pouvoir maîtriser notre mental, le Kriya yoga -Paris nous apprend à analyser notre esprit intérieurement et le purifier. On vise, par le Kriya yoga, la confiance en soi, la clarté de pensée et la liberté intérieure. Les personnes qui pratiquent le Kriya yoga ont une meilleure qualité de sommeil, font preuve d’une meilleure gestion du stress et de leurs anxiétés.