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Kapalabhati, une pratique yoguique énergisante et détoxifiante

Signifiant littéralement « crâne brillant », kapalabhati a la particularité d’être à la fois un exercice de respiration (pranayama) et un exercice de purification (kriya).

En tant que pranayama, le fort apport en oxygène qu’il permet revigore tout le cerveau ainsi que les centres responsables de la perception subtile et de l’intuition.

En tant que kriya, il permet, par son expiration forcée, de vider les poumons de tout air impur et cède la place à une absorption riche en oxygène, ce qui nettoie entièrement le système respiratoire.

Comme nous l’explique Michèle Lefèvre dans un article de son excellent blog, Yogamrita, « les kriyas constituent une série d’exercices de nettoyage des corps physique et énergétique. Ils sont considérés comme un préalable à la pratique du Hatha Yoga dans les textes anciens de la tradition yogique tantrique.

L’un des objectifs des pratiques du Hatha Yoga est d’atteindre une parfaite santé sur les plans physique, énergétique et psychique. La pleine santé, et donc un niveau d’énergie élevé, sont des dispositions très favorables à la méditation et aux états d’expansion de la conscience. Ainsi, le yogi est en possession de tous ses moyens pour atteindre l’objectif principal du yoga, l’état parfait, qui le libérera des limitations et des contraintes du mental et lui permettra de connaître un état de conscience plus vaste, la sagesse, voire la libération finale ou « kaivalya », dont parlent les textes antiques.

Au-delà – ou plutôt en deçà de cet ambitieux objectif de réalisation de la nature divine en soi, le Hatha Yoga se révèle être une pratique de santé et d’équilibre psycho-corporel très efficace. Cet ensemble d’outils contribue à développer une meilleure connaissance de soi-même, une plus grande harmonie avec l’univers. Cet affinement de la conscience peut déboucher sur une recherche intérieure, voire spirituelle, qui n’est pas nécessairement liée à la tradition hindoue. Car rappelons ici que le Hatha Yoga est un ensemble de techniques, qui n’impose aucun dogme. »

Kapalabathi est l’un des Shat Kriyas, ou Shat Karman.

Les Shat Kriyas sont les « six actions purificatrices du corps ».

« Lorsque le yogi veut se consacrer au pranayama, explique encore Michèle Lefèvre, il sait qu’il va au-devant de techniques de respirations très puissantes. Si son corps et ses canaux subtils (nadis ou méridiens) ne sont pas suffisamment purifiés, les techniques de pranayama peuvent même se révéler dangereuses.

C’est pour cela qu’avant le pranayama, on recommande de pratiquer les Shat Kriya (ou Shat Karman), pour purifier les corps physique et énergétique. L’énergie circulera mieux. La capacité de travail, de pensée, de digestion, l’acuité des sens, et l’intuition augmenteront, et en même temps s’élargira la perception.

Ces pratiques très puissantes nécessitent un apprentissage avec un professeur expérimenté. Or, de nos jours, les kriyas sont souvent laissés de côté, même par les enseignants… Pourtant, les kriyas aident à débarrasser l’organisme des toxines causées entre autres par les excès alimentaires et contribuent à soulager nombre de maux physiques et psychiques. »

Nous nous limiterons dans cet article à l’étude de kapalabhati, mais profitons tout de même de cette occasion pour faire la liste de ces six techniques de purification :

1- Dhauti : le nettoyage de l’estomac

2- Basti : le nettoyage du côlon

3- Neti : le nettoyage du nez

4- Tratak : la fixation du regard

5- Nauli : le brassage abdominal

6- Kapalabhati : le nettoyage de l’appareil respiratoire

Exécuté en tant que shat kriya, kapalabhati élimine l’excès de mucus des voies nasales, et c’est pourquoi il est recommandé de le pratiquer en préalable au pranayama. Il purifie les sinus, les poumons, le sang, les tissus et l’abdomen.

En tant qu’exercice de respiration, kapalabhati est classé parmi les « pranayamas dynamisants ».

De ce fait, il est recommandé de ne pas le pratiquer en fin de journée, pour éviter d’avoir des difficultés à s’endormir…

En quoi consiste cette technique ?

Kapalabhati consiste en une série d’expirations et d’inspirations, suivie d’une rétention du souffle.

En posture de méditation, telle que padmasanasiddhasana ou sukhasana, fermez les yeux et détendez votre corps.

Expirez en contractant l’abdomen de façon saccadée, ce qui élève le diaphragme et vide complètement les poumons. À l’inspiration, relâchez les muscles pour permettre aux poumons de se remplir d’air. L’expiration doit être courte, active et perceptible au son. L’inspiration est plus longue, passive et silencieuse.

Comme le précise swami Niranjanananda Saraswati dans son livre « Prana et Pranayama », « la respiration rapide part de l’abdomen : les épaules et le visage restent détendus. Les débutants peuvent effectuer plusieurs respirations entre chaque cycle. Le nombre de souffles peut augmenter depuis le compte initial de 10 jusqu’à 50, à mesure que les abdominaux se fortifient. Les pratiquants avancés peuvent aller jusqu’à 100 respirations par cycle.

Kapalabhati doit être effectué l’estomac vide. Pratiqué le soir, il risque fort d’empêcher le sommeil. En cas de douleur ou de vertige, arrêtez immédiatement la pratique en restant tranquille dans l’assise, grâce à quoi vous reprendrez l’effort avec plus d’attention et moins de force. (…)

Kapalabhati est contre-indiqué aux malades cardiaques, aux hypertendus, aux personnes sujettes aux vertiges, à l’épilepsie, aux attaques, aux hernies ou aux ulcères d’estomac. Il n’est pas recommandé pendant la grossesse. »

Les bienfaits de cette pratique sont multiples, et swami Niranjananda Saraswati en fait un résumé qui devrait en motiver plus d’un à pratiquer !

« Kapalabhati purifie tout le corps en éliminant à grande vitesse l’air alvéolaire et en stimulant l’échange gazeux qui va amener une surconsommation d’oxygène dans les alvéoles. L’effet majeur consiste en une purification et un accroissement du métabolisme.

Cette augmentation du taux métabolique et de la quantité d’oxygène dans le cerveau, opère un éveil cognitif. Le système nerveux s’équilibre et se revigore. La pratique tonifie les organes digestifs et pare à certains troubles respiratoires comme l’asthme, l’emphysème, la bronchite et la tuberculose.

Kapalabhati est particulièrement précieux aux chercheurs spirituels du fait qu’il met un terme aux dissipations sensorielles, aux pensées et aux vertiges. Bref, en calmant le mental, c’est un préalable requis pour bien méditer. En même temps, il dynamise le mental, ce qui évitera le raz-de-marée du sommeil dans l’assise. Ce même effet facilite tout travail intellectuel. »

Si vous cherchez encore quelques bonnes résolutions en ce début d’année, la pratique régulière de kapalabhati fait partie des très bonnes idées à mettre sur votre liste !

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