La pratique du Yoga à l’école est assez récente dans le milieu scolaire, mais prend tout son sens lorsque l’on regarde de plus près les spécificités et les bienfaits qu’apporte celle-ci pour l’enfant.
L’école, un lieu de stress
L’école est un lieu fondamental pour les enfants, et elle déterminante dans leur avenir même si l’éducation se joue également au sein de la vie familiale. C’est l’endroit des apprentissages, apprentissage des connaissances, apprentissage des rapports sociaux. Il s’y joue de nombreuses choses qui forgent les futurs adultes qu’ils deviendront.
On sait pourtant que l’école n’est pas toujours un lieu d’épanouissement. Le carcan des programmes pédagogiques édictés par les autorités compétentes sur fond de massification et de compétition scolaires, n’est pas toujours adapté à tous les profils d’enfant. C’est la raison pour laquelle, de nombreuses alternatives pédagogiques ont été développées : Freinet, Montessori, Decroly ou bien encore Steiner.
Au sein de l’Éducation Nationale, de plus en plus de professeurs des écoles intègrent les outils pédagogiques utilisés par ces courants éducatifs alternatifs et on peut se féliciter des évolutions qui conduisent désormais à une plus grande centration éducative. C’est-à-dire partir des potentialités de l’enfant, pour s’appuyer sur ses points forts, ses qualités intrinsèques, ses talents innés. Car pour qu’un enfant tire tout le potentiel de ce que l’école peut lui apporter, pour qu’il puisse tirer toute la richesse des savoirs qui lui seront transmis, il faut que l’école lui apparaisse comme un lieu dans lequel il se sent bien, qu’il soit disponible pour cela. Ce n’est pas une évidence. Les enfants sont porteurs de leur histoire familiale.
L’école accueille ainsi en son sein des individus qui portent les traumatismes et les drames familiaux ou tout simplement le stress de leurs parents lié à des rythmes de vie intenses et aux angoisses en termes de pouvoir d’achat. Ils sont donc souvent eux-mêmes porteurs d’un stress qui entrave la qualité de leur scolarité et les rend imperméable à l’apprentissage des savoirs dont on leur répète qu’il est fondamental pour leur avenir. Comment rendre la scolarité heureuse dans ce contexte ?
Le yoga est une voie de plus en plus explorée par les professionnels de l’Éducation.
Le yoga, un soutien pédagogique pour les enseignants
Beaucoup de professeurs des écoles, eux-mêmes pratiquants du yoga et conscients des transformations positives qu’il peut générer ont commencé à introduire le yoga dans leurs outils pédagogiques.
Le principe est évidemment de ne pas imposer le yoga aux enfants. Tous ceux qui initient leurs élèves à cette discipline insistent sur ce point. La participation doit être volontaire et on constate globalement que les enfants ne font pas preuve d’hermétisme, ils se prêtent volontiers à l’exercice. Ceux qui sont en résistance sont souvent ceux pour lesquels le yoga-Paris serait le plus utile mais les observations montrent qu’ils finissent toujours par rejoindre le groupe et que ce sont eux qui en tirent le plus de bénéfices.
Chez les enfants, le yoga a les mêmes effets que chez les adultes : moins de tension entre les élèves, plus de concentration, moins de stress, plus de calme et d’écoute.
Les enfants apprennent essentiellement à respirer, à prendre conscience de leur respiration, , à revenir en soi, à prendre conscience d’eux-mêmes. Ils deviennent plus aptes à recevoir l’enseignement, ils sont plus présents dans l’enseignement. Le Référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation met l’accent sur l’accompagnement des élèves, les verbes « communiquer, participer, contribuer, collaborer, coopérer », mais les problématiques du corps, de la posture, la gestion de la voix de l’enseignant ne sont que rarement abordés.
Le yoga à l’école pourrait cependant et pour les enseignants en début de carrière notamment, les aider à mieux gérer leur autorité, le lien de confiance qu’ils peuvent établir avec leurs élèves sans avoir à « crier », à parler fort. Si l’écoute est là, l’enseignant gagne en sérénité, en assurance, en efficacité. Le yoga apparait alors vraiment comme un soutien pédagogique.
Le ministère de l’Education Nationale inscrit dans le pilier « autonomie et initiatives » du socle commun de connaissances : la persévérance, la maîtrise du corps, la motivation, la confiance en soi, le désir de réussir et de progresser. Clairement, le yoga à l’école peut jouer un rôle pour atteindre ces objectifs.
Le yoga et l’Éducation Nationale
Les enseignants sont sans doute plus perméables à l’introduction du yoga à l’école que ne le sont les technocrates du ministère, mais cela évolue dans le bon sens, en particulier par le biais de l’association « Recherche sur le Yoga dans l’éducation » — RYE qui apporte depuis des années son concours à l’enseignement public.
À l’origine de cette association, on trouve Micheline Flak. Forte de sa double casquette de professeur d’anglais et de professeur de yoga diplômée de la FFHY, elle intègre dès la fin des années 70 le yoga dans son enseignement à l’école.
L’association qui apporte son concours à l’enseignement public est agréée par le ministère de l’Éducation depuis 2018 pour une durée d’évaluation de cinq ans.
Un yoga qui s’adapte à l’environnement
Il ne s’agit pas de transformer une classe en salle de yoga, de sortir les tapis et d’y consacrer une heure. Les enseignants ont un programme à respecter, et le temps imparti au yoga à l’école n’a pas besoin d’être trop long dès lors qu’il est régulier. 10 min chaque jour peuvent largement suffire et apporter des résultats surprenants.
On pourra utiliser les chaises, les tables et l’espace disponible pour construire sa séance. Pour le travail sur la respiration, le yoga n’exige pas nécessairement une grande mobilité, on peut le faire sur chaise.
On adaptera donc évidemment la pratique à l’environnement, éventuellement en poussant un peu les tables ou en s’installant dans les travées. Évidemment, avec les plus jeunes, et si les moyens le permettent, l’usage de tapis de yoga-Paris pour une séance plus « posturale » peut présenter un intérêt.
Des moments de yoga privilégiés
Il faut pratiquer quand le moment est le plus opportun. Il est clair que le matin en arrivant est un moment propice. Beaucoup d’enfants arrivent le matin avec le stress courant, lié à l’organisation familiale en début de journée. Et recentrer les enfants dès le début de la journée apparait particulièrement bénéfique. Mais une séance peut être intégrée dès que l’enseignant en éprouve la nécessité pour retrouver la sérénité des élèves (Après le repas, les récréations…).
A chaque âge, une pratique adaptée
Il est évident qu’on n’abordera pas le yoga de la même manière avec des élèves de maternelle, de primaire ou de collège, voire de lycée même si les lycéens ne sont pas les publics les plus à même de voir les enseignants leur proposer cette discipline.
Les séances pour les tout petits seront plus courtes du fait d’un seuil de concentration plus bas. Il faudra aussi des espaces vierges pour éviter que les enfants ne se blessent. On pourra convoquer le registre des animaux, des insectes ou des objets pour rendre l’activité ludique et solliciter l’imaginaire des enfants les plus jeunes.
A la préadolescence, évidemment, on ne convoquera pas les mêmes outils au risque de se discréditer, les séances pourront être les mêmes que celles proposées aux adultes, mais on portera son attention sur l’estime et la confiance en soi ou autour de la thématique du changement et de la transformation.
Il est donc primordial de savoir quel enseignement de yoga sera le plus adapté aux divers publics d’enfants auxquels on s’adressera.
Des enseignants qui se forment au yoga
L’introduction du yoga à l’école a longtemps été le fait d’enseignants eux-mêmes pratiquants, mais pendant longtemps le fait d’intervenants extérieurs. Les résultats manifestement positifs ont conduit aujourd’hui de plus en plus d’enseignants à se former.
Introduire le yoga à l’école dans outils pédagogiques constitue à certains égards une vraie révolution qui fait échos à l’attrait marqué pour les pédagogies alternatives longtemps cantonnées aux établissements privés. Recourir à des activités alternatives telles que le yoga, va dans le sens d’une prise en charge globale des enfants et des adolescents qui sous-tend que les apprentissages peuvent avoir une dimension à la fois cognitive, physique et émotionnelle.
On ne peut pas s’improviser professeur de yoga et encore moins à destination des enfants sans suivre une formation. Être soi-même pratiquant n’en fera pas de nous nécessairement un bon pédagogue dans ce domaine et en particulier auprès des enfants, il est souhaitable de suivre une formation.
Il existe de nombreux blogs ou sites internet qui traitent de ce sujet. Mais on peut évidemment suivre une formation. L’association RYE Rye-Yoga — Recherche sur le yoga dans l’éducation — Accueil est évidemment compétente et on pourra trouver aisément entrer en contact avec elle, mais dans chaque région de France, on trouvera des formations qualifiantes dans ce domaine. La chaine de Yoga YAY TV propose de nombreux cours enfants qui peuvent être des sources d’inspiration très utiles.