Les chakras dans le yoga ont pourtant une importance considérable.
Les chakras
Les chakras, de leur valeur symbolique à l’équilibre de nos énergies
Nous avons souhaité cette fois consacrer un article aux chakras. Les chakras sont véritablement rentrés dans l’univers collectif et il n’est nul besoin de pratiquer le yoga ou de s’intéresser aux pratiques ésotériques pour entendre au quotidien, parfois pour plaisanter, des gens parler de l’ouverture de leurs chakras. Même si le sens de cette expression est parfois galvaudé il n’en demeure pas moins très juste. Ouvrir ses chakras signifie souvent pour celui qui emploie cette expression le temps d’un conseil ou d’une blague bienveillante, s’ouvrir au monde, cesser d’être imperméable à ce qui nous environne ou nous habite, ou tout simplement s’arrêter de stresser.
Pour les béotiens en matière de pratiques yogi ou méditative, les chakras parce qu’ils sont intimement liés à la médecine traditionnelle indienne à laquelle les plus rationnels d’entre nous peuvent être hermétiques, peuvent passer pour une simple vue de l’esprit. Ils n’appartiennent pas en effet à notre corps physique, ne sont pas visibles lors d’une dissection, on ne peut ni les voir, ni les toucher, ils ont une valeur symbolique qui dépasse notre entendement dans le cadre d’une approche purement cartésienne.
Les chakras dans le yoga ont pourtant une importance considérable et il nous apparaissait nécessaire de revenir dessus même si nous les avons à maintes reprises évoqués dans nos précédents articles. Le yoga est lié de façon incontournables aux chakras _Paris. Postures et techniques de respiration permettent de nettoyer, équilibrer et ouvrir nos chakras afin de tendre vers l’harmonie du corps et de l’esprit.
Les chakras sont issus d’un système de croyances philosophiques issues de l’hindouisme et représentent des centres énergétiques qui régissent nos qualités psychologiques. Notre bien être dépend de leur équilibre.
La notion d’ouverture que nous évoquions en introduction trouve tout son sens quand on sait que les chakras sont représentés par des fleurs de lotus dans le kundalini yoga notamment. Or, par définition, une fleur s’ouvre et se referme. Les textes les plus anciens dénombre près de 88000 chakras répartis sur tout notre corps mais on a coutume d’en considérer sept. Sept chakras à travers lesquels, notre flux énergétique va transiter de la base de la colonne vertébrale jusqu’au sommet du crâne, ils ont une très grande importance pour le fonctionnement du corps physique et des corps subtils associés. Ils ont donc une réalité physique et physiologique au même titre que d’autres organes. En occultisme, il est affirmé que la clairvoyance permettrait de les voir comme des centres de lumière et d’énergie.
Aux origines des chakras
Chakra signifie roue ou disque. Sa prononciation phonétique est « tchakra » .
Les chakras sont issus d’un système de croyances philosophiques issues de l’hindouisme. Les premiers textes qui en parlent sont écrits en sanscrit. Dans l’hindouisme, la roue représente la structure des mondes et de l’individu, « dont le moyeu est le cœur, les rayons ses facultés et les points de contact avec la jante, les organes de perception et d’action ».
Dans l’Inde ancienne, le mot désignait donc un disque de métal en or, en cuivre ou en fer, symbolisant le pouvoir d’un râja dit Chakravartin. Chakravartin est celui qui fait tourner la roue de la destinée des hommes, qui tient leur vie dans ses mains, mais aussi, peut-être, celui qui est à l’image de Sûrya, le soleil.
Ce mot est donc également une métaphore du soleil, la grande roue qui traverse le ciel comme un char flamboyant de Chakravartin, le « monarque universel aryen » voyageant sur son char régissant l’ensemble du monde par sa sagesse et sa vertu. Il est le roi sacré qui règne par la vertu de la réalisation spirituelle garant de l’harmonie universelle. La roue représente aussi le cycle éternel du temps, appelé kalacakra. Dans ce sens, la roue représente l’ordre céleste et l’équilibre.
Le titre de Chakravarti ou Chakravartin était ainsi donné à un souverain ayant fait le sacrifice du cheval ou ayant réalisé de grandes conquêtes. Cela fait d’ailleurs référence à la culture aryenne, une tribu indo-européenne qui se serait installée en Inde après l’avoir conquise au cours du deuxième millénaire avant Jésus-Christ. On dit que les Aryas auraient envahi l’Inde à bord de chars et que la signification du terme chakra renverrait aux roues de leurs chars. Le terme fut ensuite utilisé pour qualifier Bouddha et les souverains bouddhistes, qui font tourner la roue de la loi (geste de dharma chakra-mudra).
La plus ancienne mention connue des chakras se trouve dans les Upanishad. On trouve en effet des références aux chakras comme centres physiques de la conscience dans les Yoga Upanishad (vers 600 av. J.-C.), puis dans les Yoga Sutras de Pantanjali, des aphorismes datant d’environ 200 av. J.-C. Rappelons qu’Upanishad indique le déplacement physique vers le maître (upa), le mouvement vers le bas pour s’asseoir (ni), et (shad), l’écoute respectueuse de son enseignement.
Une description générale
Les chakras spirituels tels que décrits dans le Kundalini-yoga sont représentés par des fleurs de lotus et marquent, sur le corps vital de l’homme (pranamaya-kosha), les étapes de la progression de la Kundalini qui monte à travers les nadis par lesquels circule le prana dans notre corps. Les trois nadis principaux sont Shushuma, le canal central traversant les chakras interconnectés et de nature neutre, Ida, le canal féminin ou lunaire, relié à l’hémisphère droit du cerveau et Pyngala, le canal masculin ou solaire relié à l’hémisphère gauche. Les chakras sont aussi reliés par un circuit plus direct appelé merudanda. Si on estime qu’il y aurait des milliers de chakras, on s’attache à n’en retenir que les principaux qui sont au nombre de sept. Ils canalisent les énergies à travers l’organisme vers l’axe central formé par la colonne vertébrale, du coccyx au sommet du crâne. Ils sont à la fois capteurs et transmetteurs de l’énergie.
Ceux qui examinent les chakras les décrivent comme des organes vivants. Ils auraient pour fonction la régulation de « l’énergie » entre les différentes parties du corps, et entre le corps, la terre et l’univers. Ils seraient intimement liés aux aléas de la santé des individus. En effet, si certains chakras sont bloqués ou déséquilibrés, on théorise que l’énergie sera mal ou pas distribuée vers nos organes. Nos chakras communiqueraient entre eux et auraient la capacité de se compenser les uns les autres. Les harmoniser agirait positivement sur la santé des individus puisqu’ils favoriseraient alors la circulation des énergies. Tout déséquilibre énergétique serait à l’origine de diverses pathologies.
Les chakras permettraient d’identifier les symptômes de rigidité ou d’affaissement, d’encombrement ou de perte de vitalité. On a d’ailleurs coutume de dire que les chakras lorsqu’ils sont fermés traduirait notre état de mort. Les chakras perçus comme des disques sous la forme d’une aura de lumière animée d’un mouvement rotatif, ont chacun une couleur dominante et une fréquence vibratoire, raison pour laquelle on les associe à des sons spécifiques, des mantras, que nous nommons partiellement dans notre descriptif détaillé.
Chaque être humain est considéré comme faisant partie intégrante d’un tout. Notre structure matérielle et ses vibrations rentrent en diapason avec les forces cosmiques, un point que nous avions largement abordé dans notre article sur le yoga du son, le nada yoga. Nada en sanskrit signifiant le « Son primordial ». Nous avions vu qu’un parallèle pouvait être fait avec le cri de naissance de l’univers, la mémoire de la vibration cosmique, le fameux mantra Aum (Om) qu’on attribue aux 6ème et 7ème chakra. C’est donc la voie du son qui non connecte à l’Absolu.
Lorsque les chakras s’ouvrent, l’homme devient conscient des différents plans de l’existence, il atteint des niveaux de conscience qui lui permettent d’affronter ses douleurs et ses peurs et de lutter contre le repli sur soi.
Des chakras qui se ferment nous coupent de la relation avec les différents plans de la vie.
Les chakras suivent toujours un mouvement rotatif et c’est de cette rotation que dépend l’absorption de l’énergie vers l’intérieur de nos chakras. Lorsque le sens de rotation s’inverse, l’énergie des chakras se met à rayonner. Les chakras tourneraient dans le sens des aiguilles d’une montre chez l’homme et dans le sens contraire chez la femme. Chaque rotation à droite relèverait, dans son essence, d’une qualité à dominante masculine, autrement dit à dominante Yang et qui selon la philosophie chinoise traduirait par essence la volonté et l’activité mais également de manière négative, l’agressivité et la violence. Chaque rotation vers la gauche aurait par par opposition une tendance Yin, signifiant la réceptivité et l’entente et, là encore dans sa forme négative, la faiblesse.
La symbolique de nos sept chakras
Chaque chakra du corps humain se caractérise par un symbole, un mantra et une couleur, ainsi qu’un élément, une fleur de lotus, un animal et une Divinité. Ces images ont une vraie valeur symbolique qui caractérise chaque chakra. Cette valeur symbolique est une aide précieuse puisqu’elle permet de ressentir intuitivement dans la méditation les différents attributs des chakras. La récitation des « mantras » en raison de la vibration spécifique qu’ils génèrent éveille et renforce l’énergie des chakras.
« Muladhara » (« support de la racine »), le premier chakra est le chakra racine. Il est symbolisé à par une fleur de lotus rouge et est associé à l’élément Terre (Prthivi). Il capte les énergies telluriques. Le rouge stimule l’énergie vitale. Il se situe à la base de la colonne vertébrale dans la région du coccyx, il représente notre fondation, ce qui nous relie à la terre. Les enjeux émotifs renvoient à des questions en lien avec l’autosuffisance financière, l’argent et la nourriture. On l’associe au son LAM « Je suis la vie ». Il est en lien avec le métabolisme, les système lymphatique et la vessie ainsi qu’aux glandes surrénales.
« Svadhisthana » (« demeure du soi »), le second chakra est le chakra sacré. Il est symbolisé à par une fleur de lotus orange et est associé à l’élément Eau ( Apah). L’orange prolonge la stimulation de la force vitale. Il se situe dans la partie inférieure de l’abdomen, environ cinq centimètres en dessous du nombril. Il est en lien avec nos capacités créatives, à notre vie intime et à notre propension à changer. On l’associe au son VAM « Je ressens la vie ». Il est en lien avec les reins, l’appareil reproducteur dont il régit l’activité des ovaires et des testicules, les intestins et le sytème immunitaire. Il est donc relié à l’énergie sexuelle et sensuelle, à l’égo.
« Manipura » (« cité des joyaux »), le troisième chakra est le chakra du plexus solaire. Il est symbolisé par une fleur de lotus jaune et est associé à l’élément Feu (Tejas). Le jaune nous aide à rayonner. Il se situe dans la partie supérieure de l’abdomen, dans la région de l’estomac. Il renvoie à la confiance en soi et l’estime de soi. On l’associe au son RAM « Je fais, je peux ». Il a une action sur le foie et la vésicule biliaire ainsi que le système digestif.
« Anahata » (« son non frappé » ), le quatrième chakra est le chakra du coeur. Il est symbolisé à par une fleur de lotus verte et est associé à l’élément Air (Vayu). Le vert est une couleur apaisante qui purifie et régénère. Il se situe au niveau de la poitrine juste au dessus du coeur Il renvoie aux sentiments d’amour, de joie et de paix intérieure. On l’associe au son YAM « J’aime ». Il est en lien avec le coeur, le système circulatoire, les poumons et le thymus. Cette glande tend à s’atrophier avec l’âge et il importe donc de favoriser son ouverture chez les enfants puisqu’il a pour fonction la production des lymphocytes au début de la vie.
« Visuddha » (« purifié »), le cinquième chakra est le chakra de la gorge. Il est symbolisé à par une fleur de lotus bleue et est associé à l’élément Éther( Akasa). Le bleu procure le calme et apaise les tensions. Il se situe comme son nom l’indique au niveau de la gorge. Il renvoie à la communication, à l’expresion personnelle au travers des sentiments et de la vérité, la détention des secrets. On l’associe au son HAM « J’exprime ma vérité ». Il est relié au système respiratoire dont il est le centre, mais aussi avec la glande thyroïde.
« Ajna » (« l’autorité »), le sixième chakra est le chakra frontal. Il est symbolisé à par une fleur de lotus indigo et est associé à l’élément Esprit (Manas). Le bleu indigo a une action favorable sur la sinusite , la fatigue oculaire ou les maux de tête.Appelé aussi chakra du troisième oeil, il se situe sur le front entre les deux yeux. Il renvoie à l’intuition, l’imagination, la sagesse et l’habileté à penser clairement ou à prendre des décisions. Autrement dit, c’est le centre de l’intuition et de la clairvoyance. On l’associe au son AUM « Je vois ». Il est lié à la glande pinéale, l’hypothalamus, les yeux, le nez, les oreilles et le système nerveux autonome.
« Sahasrara » (« lotus à mille pétales »), le septième chakra est les chakra de la couronne. Il est symbolisé à par une fleur de lotus violette et est associé à l’élément Vibration (Spanda) Il se situe sur le sommet de la tête, c’est le chakra sommital qui nous connecte à la source divine, à l’univers. Il renvoie à la beauté intérieure et extérieure, à la spiritualité et au bonheur. On l’associe au son intérieur et silencieux Aum « Je suis ». Il est lié l’hypophyse (glande pituitaire), au système nerveux.
Le yoga pour équilibrer nos chakras
Il serait fastidieux de rentrer dans le détails de toutes les postures avec les exercices de respiration associés qui permettent d’équilibrer nos chakras. On nommera donc certaines d’entre elles parmi les asanas les plus couramment utilisés.
- Utthita trikonasana ou la posture du triangle pour le premier chakra,
- Parivrita Parsvakonasana ou la posture du grand angle retourné pour le deuxième chakra,
- Navasana ou la posture du bateau pour le troisième chakra,
- Bhujangasana ou la posture du cobra pour le quatrième chakra,
- Ardha Setu Bandhasana ou la posture du demi-pont pour le cinquième chakra,
- Balasana ou la posture de l’enfant pour le sixième chakra,
- Shashankasana ou la posture du lièvre pour le septième chakra.
Bien entendu nous vous invitons à lire ou à relire notre article sur le yoga kundalini. Celui intègre complètement le circuit des chakras. Quand elle se réveille, la Kundalini remonte tel un serpent par la moelle épinière – du sacrum au sommet de la tête – activant, lors de son ascension, un à un, nos sept chakras – Paris. Elle monte ainsi à travers les nadis par lesquels circule le prana dans notre corps.